Faire ses besoins en van… Un sujet certes très peu glamour, mais qui se doit d’être évoqué sur ce blog. En effet, nous savons que c’est un sujet qui peut causer certaines inquiétudes ou appréhensions si on n’a jamais voyagé en van avant. 

D’ailleurs, c’est marrant, c’est une des premières questions que nous ont posées nos proches quand on a commencé à leur parler de notre projet vanlife. Ça et la question de l’hygiène : comment se laver quand on vit dans un fourgon aménagé ? (Spoiler alert, rien de bien compliqué).

Bref, dans cet article, nous allons simplement évoquer les différentes solutions pour faire ses besoins en van.

Des toilettes à l’intérieur du van

Si vous avez un peu de place dans votre van, vous pouvez peut-être opter pour l’ajout de toilettes. Qu’elles soient cachées dans un tiroir (comme nous), sous une assise, ou bien rangées à l’arrière du fourgon, les toilettes à l’intérieur sont un vrai plus.

Il existe différentes sortes de toilettes à intégrer dans votre van, des fixes ou des portables, des chimiques ou des sèches…

1/ Avoir des toilettes sèches

Les toilettes sèches ont de nombreux avantages : elles sont faciles d’entretien, écologiques, économiques et surtout simples à fabriquer soi-même. Que ce soit des toilettes sèches classiques achetées dans un magasin d’équipements de camping ou faites maison ou bien des toilettes sèches à séparation, elles restent une très bonne solution pour faire ses besoins en van.

Les toilettes sèches classiques 

C’est une solution très répandue chez les nomades. 

Elles se composent généralement d’un récipient (un seau) dont le fond est tapissé par des copeaux de bois ou tout autre matière végétale sèche.

À chaque fois que vous faites vos besoins, vous devez les recouvrir de matière végétale. En fait, les matières fécales vont se décomposer. C’est la biodégradation.

Et au bout de quelques jours, il faut aller vider le récipient. Soit vous avez un sac-poubelle et celui-ci peut-être occasionnellement jeté dans un conteneur. Soit vous videz le contenu du récipient dans une zone de compostage publique.

C’est d’ailleurs la solution que nous avons choisie : des toilettes sèches, fabrication maison. Pour l’instant, nous n’avons pas ajouté de séparateur d’urine, mais ça ne saurait tarder.

Les toilettes sèches à séparation

Les toilettes sèches à séparation sont simplement la version améliorée des toilettes sèches, car elles ont un élément supplémentaire : un séparateur d’urine. 

Celui-ci sert à orienter les urines vers un récipient (une sorte de jerrican), et les selles vers au autre, rempli de matière végétale. 

Le fait de séparer les urines des selles permet notamment de limiter les odeurs, mais aussi d’accélérer le processus de décomposition des matières fécales.

Pour vider le récipient des matières fécales, le principe est le même que pour les toilettes sèches classiques. Et pour les urines, il faudra diluer le contenu du récipient avec de l’eau avant de le vider dans la nature (à plus de 100m d’un cours d’eau). Sinon, sachez que cela peut être utilisé comme engrais pour le jardin.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les toilettes sèches à séparation et les toilettes sèches classiques ne dégagent pas d’odeur particulière, notamment si vous les videz et les nettoyez régulièrement.

Pour en savoir plus sur le fonctionnement des toilettes sèches à séparation, nous vous invitons à lire notre article complet sur le sujet.

2/ Avoir des toilettes chimiques 

Comme leur nom l’indique, ce sont des toilettes qui nécessitent l’usage de produits chimiques. 

Il existe plusieurs systèmes de toilettes chimiques : les fixes et les portables. Mais le fonctionnement est le même pour les deux : il faut remplir le réservoir d’eau propre et ajouter la dose de produit chimique recommandée avant de faire ses besoins et de tirer la chasse.

Les déchets sont stockés dans la cassette (réservoir à matières) et vont se décomposer grâce au produit chimique.

Lorsque la cassette est pleine (ou même avant), il faut aller la vider dans l’emplacement prévu à cet effet situé dans la plupart des aires de camping-car. 

C’est un système simple et pratique pour faire ses besoins en van, fourgon aménagé ou camping-car.

Plusieurs inconvénients aux toilettes chimiques : 

• Les toilettes chimiques nécessitent l’utilisation de produits chimiques, ce qui n’est ni écologique, ni économique. 
• De plus, elles nécessitent également de puiser dans sa réserve d’eau propre. 
• Et puis, ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable à vider et nettoyer (tant pour les odeurs que pour le visuel).

Parlons odeurs et intimité

Si vous comptez vivre l’aventure à plusieurs, vous vous demandez peut-être comment gérer l’intimité dans ce moment délicat. Et bien là encore, plusieurs solutions s’offrent à vous. 

Si vous n’avez aucune gêne et avez totalement confiance en votre partenaire de voyage, vous pouvez faire vos besoins dans la même pièce que lui. 

Sinon, vous pouvez lui demander gentiment d’aller se balader ou de vaquer à ses occupations à l’extérieur du van.

Et en pleine nuit ou quand il pleut à verse ?

Demandez à votre partenaire de s’installer à l’avant du fourgon, dans la cabine avec des écouteurs. (Nous utilisons régulièrement cette technique.)

Et niveau odeur ? 

Une fois que vous avez terminé votre affaire, vous pouvez faire craquer une allumette, glisser quelques gouttes d’huile essentielle dans vos toilettes, utiliser un désodorisant d’intérieur ou bien allumer une bougie.

Et si en plus de ça, vous aérez, l’odeur se dissipera rapidement. 

Si vous n’avez pas la possibilité d’avoir des toilettes à l’intérieur du van : les solutions

Si vous n’avez absolument pas la place d’avoir des toilettes à l’intérieur de votre van, ou que vous souhaitez limiter leur utilisation, sachez qu’il existe d’autres solutions pour faire ses besoins en van.

Faire ses besoins dans la nature 

Vous pouvez choisir de faire vos besoins dans la nature. Cependant, pour cela, vous devez trouver des spots excentrés, un peu à l’écart de la ville.

D’ailleurs, que ce soit pour la grosse commission ou pour la petite, il y a quelques règles à respecter si on veut se soulager dans la nature. Tout d’abord, il ne faut absolument pas faire ses besoins près d’un cours d’eau, cela risquerait de favoriser l’eutrophisation des rivières. Écartez-vous d’au moins 100m.

Il est recommandé d’enterrer ses excréments. Cette « règle » relève surtout du bon sens. En effet, vous n’avez pas envie de mettre le pied dans les excréments de quelqu’un d’autre, alors dites vous que c’est pareil pour toutes les personnes qui passeront après vous. 

Pour cela, vous pouvez vous promener avec votre petite pelle pliable. Elle vous servira à faire un trou avant de faire vos besoins. Une fois que vous avez terminé, il ne vous reste plus qu’à reboucher le trou avec de la terre et des feuilles. 

Et pour le papier toilette ? Certains choisissent de l’enterrer, d’autres de l’emporter. Si vous décidez de l’enterrer, sachez qu’il mettra entre 2 et 3 semaines à se décomposer (en revanche, les lingettes ne se décomposent pas donc à ne pas surtout jeter dans la nature). Et si vous décidez de l’emporter, vous n’aurez qu’à le jeter dans une poubelle. 

LEAVE NO TRACE

D’ailleurs, connaissez-vous le slogan « leave no trace » ? Celui-ci s’applique très bien à cette situation. Vous pouvez faire vos besoins dans la nature, mais le but est de ne laisser aucune trace. Donc ne faites pas comme ces gens qui laissent leurs déjections et leur papier toilette plein d’excréments bien en évidence sur les spots. 

Pour en savoir un peu plus sur ce sujet, nous vous invitons à lire attentivement notre article : Faire ses besoins dans la nature – tout ce qu’il faut savoir.

Utiliser les toilettes publiques

Il est tout à fait possible de compter uniquement sur les toilettes publiques pour faire ses besoins. Cependant, cela vous oblige à trouver des spots près de toilettes publiques ouvertes. D’ailleurs, il faut savoir que les toilettes publiques ne sont pas toujours ouvertes 24h/24, certaines ferment la nuit.

Sinon, il y a vraiment de nombreux endroits où vous pouvez trouver des toilettes publiques (gratuites ou payantes) : 

• Les cafés et restaurants ; 
• Le cinéma ou les musées ; 
• En centre-ville ; 
• Dans les parcs ; 
• Les centres commerciaux et supermarchés ; 
• Les gares et les aéroports ; 
• Ou encore les stations-services ; 
• …

Avec l’application Toilet Finder (où sont les toilettes ?), il est possible de chercher les toilettes les plus proches de sa localisation. C’est une appli collaborative (et totalement gratuite), ce qui signifie que vous avez la possibilité d’ajouter des toilettes qui ne sont pas encore répertoriées.

En fait, les toilettes publiques sont une très bonne option pour faire ses besoins quand on vit dans un véhicule. D’ailleurs, n’hésitez pas, même si vous avez des toilettes dans votre van, à utiliser au maximum les toilettes publiques gratuites. Cela vous fera faire des petites économies et limitera vos déchets.

Aller au camping ou sur des aires de camping-car avec toilettes

Et si aucune de ces solutions ne vous convient, vous pouvez faire le choix de séjourner uniquement sur des aires de camping-car équipées de toilettes ou dans des campings. Simplement, cela vous coûtera un peu d’argent, au moins 7/8 euros par nuit (pour les aires les moins chères). 

Faire ses besoins en van : des solutions pour votre quotidien

Bien que le sujet ne fasse pas rêver, nous nous devions de l’aborder sur notre blog puisqu’il fait partie des 9 points à considérer avant de se lancer dans la vie en van. On espère que cet article vous aura rassuré sur cet aspect de la vie en van. Finalement, il existe de nombreuses solutions pour faire ses besoins en van, certaines ne sont pas si éloignées de celles qu’on utilise en maison ou en appartement. 

Si vous avez la moindre question, vous pouvez laisser un commentaire ou bien nous envoyer un message sur notre boîte mail : [email protected]. Nous prenons le temps de répondre à chacun de vous.

À très bientôt, 
Johanna & Gabriel